Avez-vous une corde « imaginaire » qui vous empêche d’avancer ?

Un paysan se rendait à la ville pour vendre ses récoltes sur le marché. La ville était loin et il fallait plusieurs jours pour l’atteindre.

Le premier soir, il s’arrêta pour bivouaquer non loin de la demeure d’un vieil ermite. Au moment d’attacher son troisième âne, il s’aperçut qu’il lui manquait une corde. Il se dit : Si je n’attache pas mon âne, il y a de fortes chances que demain il se soit sauvé dans la montagne.

Alors, après avoir solidement attaché les deux autres, il monta sur son âne et pris la direction de la maison du vieil ermite. Arrivé, il demanda au vieil homme: N’auriez-vous pas une corde à me prêter pour attacher mon âne cette nuit ? Je vous la rendrai demain matin.

Mais l’ermite n’avait pas le moindre bout de corde. Aussi, il dit à notre paysan : -Retourne à ton campement, et comme chaque jour, fais le geste de passer la corde autour du cou de ton âne, et n’oublie pas de feindre de l’attacher à un arbre.

N’ayant pas le choix et espérant que cela marcherait, le paysan fit exactement ce qui lui avait été conseillé, puis il s’endormit. Le lendemain matin, dès son réveil, son premier regard fut pour son âne : il était toujours là !

Après avoir chargé les trois baudets, le paysan voulut se remettre en route, mais là, son troisième âne refusa de bouger; il eut beau faire, le tirer, le pousser, rien n’ y fit !

Désespéré, notre homme retourna voir l’ermite et lui raconta sa mésaventure.

– As-tu pensé à lui enlever la corde ? demanda l’ermite

– Mais il n’y as pas de corde ! répondit le paysan.

– Pour toi oui, mais pour l’âne…

Le paysan retourna au campement et d’un ample mouvement, mina le geste de retirer la corde. L’âne le suivit alors sans résistance.

Ne nous moquons pas de cet âne. Ne sommes-nous pas, nous aussi, esclave de nos habitudes, pire, esclave de nos habitudes mentales ?

Demandez-vous quelle corde invisible vous empêche de progresser…

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